18ème jour de Ventose

Jour du mouron. 8mars.

A l’origine, le «mouron» désigne en effet une petite plante sauvage que l’on trouve dans les champs et les jardins, en Europe et en particulier en France.

Elle est facilement reconnaissable, car ses feuilles ont une forme touffue, agrémentée de petits poils blancs sur les bords.

Le terme a vite été repris en argot pour faire référence à la pilosité, et notamment aux cheveux.

Par extension, l’expression «se faire du mouron» a fini par devenir synonyme dans le langage populaire de «se faire des cheveux blancs».

Lorsqu’une personne est très inquiète, on dit qu’elle «se fait du mouron».

Une expression apparue dans le courant du XVIIIe siècle.

On disait aussi «ne plus avoir de mouron» pour dire qu’on était chauve.

Si le mot «mouron» n’est plus employé seul aujour¬d’hui, l’expression a subsisté.

Le "mouron" désigne donc la chevelure.

L'expression est donc identique à "se faire des cheveux" qui signifie "se faire du souci".

On peut également citer "se faire de la bile".

Toutes ces formes d'expressions renvoient à des substances créées inconsciemment par le corps humain, et que l'on ne contrôle pas.

Mais en botanique qu’est-ce que le mourron ?

La Stellaire intermédiaire (Stellaria media L.), également appelée le Mouron blanc ou la Morgeline, est une espèce de plantes annuelles, bisannuelle ou vivace de la famille des Caryophyllaceae.

Elle peut faire office de plante bio indicatrice car sa présence est la signature d'un sol équilibré et fertile.

Le nom du genre vient du latin Stella, l'étoile. Il fait référence aux cinq pétales échancrés qui donnent à la corolle l'aspect d'une étoile à dix rayons.

L'épithète du nom botanique media, « milieu », fait référence à la ligne de poils qui court alternativement d'un côté puis de l'autre de chaque entrenœud de la tige ronde, cette caractéristique permettant de la distinguer de plantes toxiques qui affectionnent les mêmes milieux, comme le Mouron rouge ( Anagallis arvensis).

Elle est parfois appelée Mouron blanc ou Mouron des oiseaux. Ce nom vernaculaire vient des graines de la plante, très appréciées par les oiseaux. Celui de Morgeline est une syncope du latin Morsus gallinæ (« morsure des poules »), la volaille des cours de ferme étant avide de cette plante.

Les jeunes pousses, feuilles et fleurs sont comestibles crues (léger goût de noisette) ou cuites (goût d'épinard).

Cette espèce ubiquiste et très commune, rencontrée en toute saison, était autrefois cultivée, et il existait jusqu'au début du XXe siècle en France une corporation des marchands de mouron blanc.

C'est l'une des meilleures salades sauvages : douce, non amère et renfermant calcium, silice, magnésium, vitamine C.

Elle est aussi consommée en soupe (par exemple hachée et mixée avec eau, huile d’olive, ail et pommes de terre), intégrée dans les pâtes à crêpe ou des smoothies et des farces de ravioli.

Les tiges deviennent plus filandreuses avec l'âge.

On peut aussi consommer ses minuscules graines.

Comme les pissenlits et d'autres composées, elle peut causer des irritations chez certains allergiques.

Date de dernière mise à jour : 09/03/2023