2ème jour de Messidor

Jour de l'Avoine. 20 juin.

L’Avoine cultivée (Avena sativa L.), parfois appelée « avoine commune », « avoine byzantine » ou simplement « avoine », est une espèce de plantes monocotylédones de la famille des Poaceae (graminées), sous-famille des Pooideae.

Connue seulement à l’état cultivé (cultigène), cette espèce a probablement été domestiquée en Europe centrale et septentrionale vers 2500 ans av. J.-C. Ce sont des plantes herbacées annuelles aux tiges (chaumes) dressées et aux inflorescences en panicules lâches, aux épillets retombants.

L’avoine est cultivée à la fois comme céréale pour son fruit ou caryopse riche en amidon, et comme plante fourragère à couper en vert pour ses pousses tendres et sucrées qui plaisent aux animaux de la ferme. Elle fait partie des céréales à paille et est utilisée principalement en alimentation animale (notamment des équidés).

Le genre Avena comprend, outre l’avoine cultivée (Avena sativa), d’autres espèces cultivées à certaines époques (Avena byzantina C Koch, Avena abyssinica Hoscht., Avena strigosa Schreb., Avena brevis Roth., Avena hispanica Ard. Et Avena nuda L.) et des espèces adventices, dont la folle avoine (Avena fatua) et l’avoine stérile (Avena sterilis).

La plante est facilement identifiable.

La floraison de l’avoine sauvage (Avena sativa subsp. Sterilis) a lieu de mai à juillet.

L’avoine a des fleurs hermaphrodites autopollinisées par le vent. C’est une monocotylédone à tige cylindrique (cauline) de 25 à 150 cm de haut, au port dressé.

Les feuilles glabres, longues et effilées font 2 à 10 mm de large et engainent les tiges. Elles présentent une ligule blanche de 2 à 5 mm sans oreillettes au niveau de leur insertion sur la tige.

Les inflorescences sont des panicules lâches. Elles mesurent 8 à 30 cm de long, portant des épillets de deux à trois fleurs, mesurant 20 à 25 mm de long.

Le grain est un caryopse velu entouré de glumelles non adhérentes mais qui restent fermées.

L’avoine peut produire des racines adventives au niveau des nœuds. Son système racinaire fasciculé est relativement puissant, pouvant s’enraciner jusqu’à plus de 1,5 m.

En France, plus de 100 variétés cultivées (cultivars) sont inscrites au Catalogue officiel des espèces et variétés et près de 360 au Catalogue européen.

L’avoine est une céréale qui peut être cultivée comme céréale d’hiver ou de printemps.

C’est une plante relativement exigeante qui ne doit pas être installée sur sols pauvres sans apport de fumier ou d’engrais. De plus, l’avoine ne supporte pas la submersion ou l’engorgement. Elle ne doit pas être cultivée en milieu inondable et sur sols très lourds qui favorisent l’engorgement. Enfin, l’avoine se développe assez mal sous ombrage, dans les associations trop denses.

L’avoine est utilisée depuis des siècles comme nourriture pour les animaux d’élevage et à destination humaine de manière très récente. Ses premières utilisations en phytothérapie proviennent de la médecine traditionnelle d’Inde, la médecine ayurvédique.

En alimentation animale :

L’avoine en grains était autrefois très utilisée pour l’alimentation des chevaux, à cause de son « pouvoir excitant » (dont l’origine n’est pas établie), qui était censé stimuler les animaux. Elle est encore utilisée pour les chevaux de sport.

Sa valeur énergétique est cependant bien moindre que celle du blé ou de l’orge. Comme fourrage, on peut la cultiver en mélange avec une légumineuse comme la vesce, ce qui améliore sa teneur en protéines.

Dans le cadre de l’année internationale de la biodiversité 2010, un projet pilote s’est déroulé dans la région Franche-Comté, visant à cultiver des surfaces d’avoine permettant aux abeilles d’utiliser le pollen de cette plante comme aliment.

Alimentation humaine :

L’utilisation de l’avoine dans l’alimentation est surtout d’origine anglo-saxonne ou nord-européenne. Elle concerne les flocons d’avoine, le gruau, le porridge, des biscuits, et la préparation d’une boisson telle que la bière de type oatmeal stout.

L’avoine a été consommée par l’homme depuis des milliers d’années, surtout sous forme de gruau ou de bouillie. C’était un aliment commun.

Les produits d’avoine plus récents sont le lait d’avoine (un lait végétal), le son d’avoine recommandé dans le cadre de certains régimes amaigrissants.

Depuis quelques années, l’intérêt pour l’avoine comme aliment bénéfique pour la santé s’est accru. En effet, de nombreuses études ont démontré qu’une fibre particulière de l’avoine – le bêta-glucane – a des propriétés régulatrices de la glycémie et également du taux de cholestérol sanguin.

Les protéines de l’avoine, riches en tryptophane, participent à la production de sérotonine et mélatonine chez l’humain. Les lipides possèdent un taux important de galactolipides, qui pourraient avoir un effet bénéfique sur notre système nerveux. Enfin, l’avoine contient de nombreux antioxydants.

Problèmes intestinaux : le son d’avoine est une solution aux problèmes de constipation. Le son d’avoine est également un élément d’un régime amincissant récent, le régime Dukan.

L’avoine, comme le riz, a comme source de protéine majeure la globuline, qui se retrouve dans les légumineuses. Elle contient comme le riz de 5 à 10 % de prolamines qui sont des protéines.

La source de protéines de l’avoine est équivalente qualitativement à celle du soja, les recherches de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ayant montré l’équivalence avec les protéines de la viande, du lait et des œufs.

Les protéines contenues dans l’enveloppe de la graine sont en proportion de 12 à 24 %, l’un des taux les plus hauts de la famille des céréales.

En couvert végétal et contrôle des bioagresseurs :

L’avoine possède un système racinaire fasciculé relativement puissant qui lui permet de se développer sur sol modérément compacté et d’en améliorer la structure. Son système racinaire, très dense sur les horizons de surface, s’enracine en général à plus de 80 cm et peut atteindre 190 cm. De plus, l’avoine produit une biomasse conséquente et procure ainsi une très bonne couverture du sol. Cette couverture se décompose lentement et se maintient en conséquence longtemps sur le sol. L’avoine bénéficie ainsi aux cultures qui lui succèdent, en particulier pour les légumineuses d’autant qu’elle permet un bon contrôle des adventices.