9ème jour de Ventose

Jour du SAULE MARSAULT, Salix caprea. 27 février.

Aujourd’hui nous fêtons les Honorine.

« A la sainte HONORINE, bourgeonne l'aubépine » rapporte le dicton de ce neuvième jour du mois de ventôse dénommé jour du SAULE MARSAULT, Salix caprea.

Le Saule marsault ou Saule des chèvres, Salix caprea, est une espèce d'arbres ou d'arbustes de la famille des Salicaceae.

Le nom scientifique Salix caprea (morph. « saule des chèvres ») vient sans doute de la première illustration connue de l’espèce dans le livre de Hieronymus Bock où on voit la plante broutée par une chèvre. L’espèce a été historiquement aussi largement utilisée comme fourrage pour les chèvres.

C’est une espèce pionnière à croissance rapide et à faible longévité (60 ans).

C’est un arbrisseau, arbuste ou un petit arbre dioïque atteignant de 6 à 14 m, rarement 20 m (avec un tronc pouvant atteindre un mètre de diamètre) et rejetant facilement de la souche. Son houppier est en dôme et se répartit souvent sur plusieurs troncs. L’écorce du tronc est d’abord lisse et gris-vert puis, avec l’âge, devient gris clair et crevassée, avec souvent des fissures longitudinales et losangiques orange.

Les rameaux jeunes sont gris et duveteux puis deviennent glabres et leur bois vert-jaune sur les pieds femelles, brun roussâtre ou presque noir sur les pieds mâles.

Les bourgeons ovoïdes, légèrement pubescents, sont pointus et luisants, olivâtres, rouges ou brun-châtain et peuvent atteindre 0,4 cm.

Les feuilles caduques et alternes sont plus larges (3 à 6 cm) que chez les autres saules. Elles ont un limbe ovale à obovale de 4 à 10 cm de long, peu cotonneux, pointu à son extrémité (apex obtus et courbé). Leur marge est ondulée et crénelée, parfois dentée. Leur face supérieure vert-foncé à vert-grisâtre a un aspect gaufré (nervures imprimées). Leur face inférieure tomenteuse a un duvet de poils qui la rend glauque et veloutée, les nervures y sont saillantes. Le pétiole d’1 cm est velu et rougeâtre. Les feuilles issues de pousses vigoureuses ont deux stipules pointues et à marge dentée ondulée, tombant rapidement.

La floraison précoce a lieu de février à avril en Europe de l’Ouest. L’espèce est dioïque (individus monosexués soit mâle soit femelle). L’inflorescence typique est le chaton dressé, sessile, odorant et nectarifère.

Les sujets mâles perdent l’écaille unique protégeant le bourgeon floral et produisent des chatons ovoïdes à oblongs d’abord recouverts de poils soyeux blanc-argenté puis laissant apparaître de toutes petites fleurs jaunes très décoratives. Ces chatons de 3 à 7 cm de long apparaissent au printemps avant les feuilles (foliaison). Ils portent sur un axe central un très grand nombre de petites fleurs staminées (mâles), comportant chacune à la base d’une écaille à longs poils blancs, deux étamines libres, à filet glabre et un seul nectaire.

L’abondance de pollen et de nectar attirent par beau temps un grand nombre d’abeilles mellifères et d’abeilles solitaires (comme les osmies).

Les chatons de fleurs pistillées (femelles) sont de couleur verdâtre. Avant l’éclosion, les fleurs sans pétales sont enfermées dans un bourgeon floral qui s’ouvre par écartement d’une seule grande écaille brune. Chaque fleur est formée par un ovaire conique, vert, très velu, formé de deux carpelles, portant à son extrémité deux stigmates jaunes. L’écaille qui porte la fleur comporte aussi à sa base un nectaire.

Le fruit est une petite capsule velue et allongée (de 5-10 mm de long) contenant de nombreuses toutes petites graines (0,2 mm) anémochores munies d’un fin fil cotonneux facilitant la dispersion par le vent.

Les chatons ovoïdes gris et argentés sont utilisés comme ornements (les populaires « pompons argentés ») de Pâques. Le jeudi saint, on met les rameaux coupés dans un vase à fleurs, en les ornant d’œufs de Pâques multicolores.

 

Date de dernière mise à jour : 27/02/2023