28ème jour de Fructidor

Jour du maïs en Héxagonal et Lou blad-de-barbarié en lengo nostro. 14 septembre

C'est une plante herbacée tropicale graminée vivace de la famille des Poacées cultivée comme céréale et comme plante fourragère.

Le maïs (Zea mays).

Le nom générique Zea a été attribué en 1737 par Linné au maïs, qui était à l’époque l’unique espèce du genre sous le nom de Zea mays. Ce nom, emprunté au grec ancien, désignait dans l’Antiquité une espèce de blé vêtu, probablement l’épeautre. Linné se justifie ainsi : « Zea est le nom jusqu’ici incertain donné par les Anciens à une variété de blé, nous l’avons repris pour désigner ce nouveau genre à la place du mot barbare Mays».

Son nom vernaculaire le plus commun est maïs. Ce terme vient de l’espagnol maíz, emprunté lui-même à la langue des Taínos de Haïti qui le cultivaient.

Le terme maïs désigne aussi le grain de maïs lui-même.

L'histoire du maïs commence par la culture de la téosinte il y a 9 000 ans au Mexique dans la haute vallée du Rio Balsas.

Cette espèce constituait l'aliment de base des Amérindiens avant l'arrivée en Amérique de Christophe Colomb.

Introduite en Europe au XVIe siècle, elle est aujourd’hui la première céréale cultivée dans le monde devant le riz et le blé.

Avec l’avènement des semences hybrides dans la première moitié du XXe siècle, puis des semences transgéniques récemment, le maïs est devenu le symbole de l’agriculture intensive en Europe de l'Ouest, aux États-Unis et en Chine mais il est aussi cultivé de façon très extensive dans l'Ouest de l'Afrique du Sud ou semi-extensive en Argentine et en Europe de l'Est.

Depuis un siècle, le maïs s'est progressivement imposé comme une matière première indispensable, d'abord dans les industries alimentaires et biochimiques et aujourd'hui dans les industries chimiques. L'amidonnerie en opérant un véritable cracking du maïs en a multiplié les utilisations et sa production n'a pas cessé d'augmenter.

Du fait des incitations législatives, on assiste depuis les années 2000 à une augmentation significative de la culture du maïs en Europe pour la production d'énergie à partir de la biomasse.

Cette augmentation des surfaces cultivées pose des problèmes spécifiques et contribue de manière significative à l'érosion hydrique et au ruissellement de surface.

La couleur des grains de maïs est très variable même si le grain jaune est le plus répandu.

La pigmentation de certains grains peut être modifiée par l’action de transposons ( gène sauteur).

Deux types de pigments peuvent colorer l’albumen :

Le carotène donne des grains jaunes (couleur la plus répandue) ;

Les anthocyanes donnent des grains rouge, bleu ou violet.

L’absence de pigment donne des grains blancs.

Le mélange des couleurs entre les différentes couches du grain donne des couleurs intermédiaires (orangé, rose, marron, vert).

Quant aux grains « bariolés », ils sont dus aux effets des transposons.

Un régime alimentaire très riche en maïs peut provoquer la pellagre, maladie cutanée liée à une carence en vitamine PP.

Le maïs est pauvre en protéines et particulièrement en lysine qui est un acide aminé essentiel. Les populations qui consomment principalement du maïs risquent donc de souffrir d’une carence en lysine si leur régime alimentaire n’est pas complémenté par ailleurs.

La composition et la valeur nutritionnelle varie de façon très significative d’une variété à l’autre.

Avec l’arrivée des OGM, l’aversion d’une partie de l’opinion pour le maïs redouble. Ses défenseurs affirment que le maïs pourrait régler le problème de la faim dans le monde ; ses détracteurs, eux, estiment que l’économie libérale, plutôt que la quantité de céréales disponible sur la planète, est responsable de ce problème.

Paradoxalement, la culture de maïs OGM est interdite en France depuis 1992 mais pas son importation. Il est donc possible que les Français mangent de la viande française nourrie avec du maïs OGM américain.

Les abeilles peuvent souffrir de grandes étendues de maïs dont le pollen est très peu nutritif. Pour contrer ce problème, certains maïsiculteurs mettent en place des jachères apicoles semées de diverses plantes mellifères (trèfles, phacélie, etc.)

Les styles de l’inflorescence femelle, filaments très allongés portant les stigmates, appelés « cheveux de maïs » ou « barbes de maïs » ou « soies », sont inscrits dans la pharmacopée traditionnelle, notamment en France, pour leur propriétés cholagogues, diurétiques et antilithiasiques. On les emploie sous forme de décoction ou d’extrait liquide. Leur teneur en vitamine K leur donne aussi des vertus antihémorragiques. Ils contiennent en outre de la mannite, des matières grasses et des sels minéraux.

Dans les civilisations précolombiennes, Centeolt, est le dieu du maïs chez les Aztèques.

Dans les cultures mexicaines, le maïs est l’expression du soleil, du monde et de l’homme.

Dans le Popol-Vuh, la création du monde n’est achevée qu’après la troisième tentative : le premier homme, détruit par une inondation, était fait d’argile ; le second est dispersé par une grande pluie, il était fait de bois ; seul le troisième est notre père, il est fait de maïs.

Il est le symbole de la prospérité, considérée dans son origine : la semence.

Les aristocrates mayas, ces « gens du maïs », façonnaient le crâne de leur nouveau-né en forme d’épi ou de grain de maïs à l’aide de planchettes comprimant la tête, sa forme oblongue invoquant ou personnifiant Yum Kaax, leur dieu du maïs.

Date de dernière mise à jour : 12/11/2022