4ème jour de Frimaire

Jour de la Nèspo en PROVENÇAL et de la Nèfle en HEXAGONAL. 24 novembre

Ce petit fruit ancien méconnu, de forme arrondie.

La nèfle (localement appelée « cul de chien » en Lorraine, est le fruit du Néflier commun (Mespilus germanica), un arbre fruitier caucasien et méditerranéen naturalisé en Europe continentale.

Ce fruit d’hiver, brun, à cinq gros pépins, est consommé après les premières gelées d’automne, une fois blet.

Il ne doit pas être confondu avec la nèfle du Japon, un fruit jaune récolté au printemps sur le Néflier du Japon (Eriobotrya japonica) originaire d’Asie tempérée et cultivé en climats tropical et méditerranéen. La nèfle du Japon, ou bibace (écrit aussi « bibasse »), fruit du Néflier du Japon, est un fruit de 3 à 7 cm, de couleur jaune, ayant 1 à 5 noyaux, très juteux et savoureux, au goût acidulé, qui se récolte entre avril et juillet, en Provence notamment.

Son nom, « mesle » en ancien français, provient du latin mespilum, mot emprunté au grec mespilon ; ce mot serait formé des mots grecs mesos et pilos (« balle ») en référence à la forme hémisphérique de ce fruit.

C’est un petit fruit de 3 à 5 cm de diamètre. Autrefois commun, ce fruit charnu, en forme de toupie déprimée au sommet et surmontée des cinq dents persistantes du calice, est une fausse drupe (en fait, un piridion) : la chair entoure cinq noyaux. Ceux-ci contiennent de l’acide cyanhydrique, mais sont suffisamment durs et étanches pour ne représenter aucun risque d’empoisonnement.

Utilisation humaine :

Originaire du Caucase et d’Arménie, sa consommation est attestée depuis l’Antiquité jusqu’au Moyen Âge en Europe du sud-est.

La nèfle est un fruit d’hiver. Elle a la particularité de ne pas être consommable à maturité, car elle est trop dure et trop acerbe, à cause de la richesse en tanins et en acide malique du mésocarpe. Elle ne peut être consommée qu’après blettissement. La récolte, de fait, a lieu à complète maturité, en général après les premières gelées. Le blettissement consiste à disposer les fruits sur un lit de paille pendant une quinzaine de jours. Il se produit alors une fermentation naturelle qui modifie la composition chimique du mésocarpe et le ramollit. Le fruit blet est sucré, mais ne contient pas de saccharose, seulement un mélange de glucose et du fructose (sucre inverti) et un peu d’alcool. La nèfle a un goût un peu vineux qui se rapproche de celui de la pomme.

Elle peut se consommer nature, avec ou sans la peau qui est parfaitement comestible, mais qui peut sembler un peu coriace, en raison de son épaisseur et des restes de duvet qui la couvrent. En revanche, à l’instar de la pomme, on ne doit pas consommer les pépins ( toxiques). Elle peut aussi être cuite en confiture ou en compote, ou macérée dans l’alcool pour obtenir du ratafia.

Dans la culture populaire :

Dans le langage familier, « Des nèfles ! » est une expression qui s’emploie pour signifier « quelque chose de faible valeur » ou pour exprimer une dénégation ou un refus. Elle peut notamment être utilisée pour traduire l’expression « Nuts » prononcée par le général américain McAuliffe en réponse à la demande de reddition formulée par l’attaquant allemand pendant le siège de Bastogne, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

« Les artistes, c’est comme les nèfles, on les consomme quand ils sont pourris. » Julos Beaucarne.