14ème jour de Frimaire

Jjour du Sapin en provençal et Sapin en hexagonal. 4 décembre

Abies est un genre d’arbres conifères faisant partie de la famille des Pinaceae et originaires des régions tempérées de l’hémisphère nord. Ils sont reconnaissables au mode de fixation des aiguilles sur la tige ainsi qu’à leurs cônes dressés qui se désagrègent à maturité.

En français ce sont préférentiellement les arbres de ce genre que l’on nomme Sapin de nos jours, bien que ce terme ait anciennement un sens plus large et désigne parfois des espèces d’autres genres.

Le genre Abies est un genre monoïque caractérisé par des cônes grands et dressés, de forme conique et solitaires et répartis sur la partie haute du sommet. Ils apparaissent sur les rameaux âgés d’un an et arrivent à maturité en une saison. Ils ont tendance à s’aplatir sur les arbres les plus vieux. Les cônes se désagrègent notamment à maturité dû à l’assèchement, seul l’axe principal appelé rachis reste en place sur le rameau formant une pointe.

Le genre Abies est caractérisé par une uniformité typique de l’organisation de l’arbre : le tronc est unique avec des rameaux répartis en pseudo-verticilles, dont la vitesse de production est d’un verticille par an. Les verticilles sont étagés, et les rameaux se dirigent à l’horizontale du tronc.

Les feuilles sont linéaires-lancéolées, plus ou moins aplaties, sessiles et arrangées spiralement le long du rameau. Elles persistent 5 ans ou plus selon l’espèce (jusqu’à 63 ans chez A. amabilis).

A noter qu'il existe souvent une différence entre le feuillage exposé à la lumière et le feuillage à l’ombre : le feuillage exposé au soleil est dirigé vers le haut de façon incurvée.

L’écorce, les feuilles et les cônes des individus du genre sont parfois parsemées de vésicules résinifères, appelées « poches de résine » .

C’est un substantif gaulois, peut-être d’origine pré-celtique, d’un sapo, continué par l’ancien français. On trouve en toponymie : la Savoie, dont le nom procède de Sapaudia. Le mot sapin remonte plus précisément au bas-latin sappīnus, hybridisation composée de sapa (sève) et du latin pīnus.

« Sapin » désignait jadis aussi le matériau, le bois, avant de prendre le sens du genre latin abies, mot continué d’ailleurs par l’occitan avet, abet et l’italien abete.

Un sapay ou une sapaie est l’ancien terme pour nommer à la fois une sapinière, terme attesté pour la première fois en 1632, et une pinède, emprunt récent à l’occitan (pineda), mentionné en 1842.

Une sapinière est donc une forêt où le sapin domine.

Mais nous sommes proches de Noël…

Un sapin de Noël est un arbre décoré pour Noël. Héritier des célébrations païennes de Yule, la fête du solstice d’hiver, et de plusieurs croyances de la mythologie nordique, ce sapin est associé par les chrétiens à la Nativité du Christ depuis le Moyen Âge. La coutume s’est développée dans les régions germaniques (y compris l’Alsace), où les premiers témoignages écrits font leur apparition à la Renaissance. Les protestants allemands ont apporté l’arbre dans leurs maisons, puis la popularité du sapin de Noël s’est étendue, dans la seconde moitié du XIXe siècle, dans le reste de l’Europe et en Amérique du Nord.

L’arbre était traditionnellement décoré de roses en papier coloré, de pommes, de gaufrettes, de guirlandes, et de sucreries.

Les chrétiens moraves ont commencé à illuminer les arbres de Noël avec des bougies, qui ont finalement été remplacées par des ampoules après l’avènement de l’électricité. Aujourd’hui, il existe une grande variété d’ornements, tels que des guirlandes, des boules et des cannes de bonbon. Un ange ou une étoile peut être placé au sommet de l’arbre pour représenter l’ange Gabriel ou l’étoile de Bethléem, symboles de la Nativité. Les articles comestibles tels que le pain d’épice, le chocolat et d’autres sucreries, également populaires, sont attachés aux branches avec des rubans.

L’image de l’arbre comme symbole de renouveau de la vie est un thème traditionnel païen qui se retrouve dans le monde antique et médiéval avant que ce symbole soit assimilé par le christianisme. Le sapin et l’épicéa, conifères à feuilles persistantes, rappellent depuis longtemps ce symbolisme de la renaissance lors du solstice d’hiver, comme en attestent les gravures rupestres dans les régions scandinaves.

L’utilisation d’arbres à feuilles persistantes, de couronnes et de guirlandes pour symboliser la vie éternelle est une coutume antique chez les Égyptiens, Chinois et Hébreux. Lors des Saturnales, les Romains décoraient leurs maisons de branches de laurier, de buis ou d’olivier et laissaient des lampes allumées pour éloigner les démons. Le culte des arbres est courant dans l’Europe païenne et survit à sa conversion au christianisme dans les coutumes scandinaves, où persiste la tradition lors des fêtes d’hiver de Yule de décorer la maison et la grange avec des conifères auxquels on attache des torches et des rubans de couleur, ou de suspendre des branches de sapin dans la maison pour chasser les mauvais esprits.

Traditionnellement, l’arbre de Noël ne doit pas être érigé avant la veille de Noël, c’est-à-dire le 24 décembre et doit être enlevé douze nuits après, pour l’Épiphanie. Dans les faits, les décorations des rues démarrent nettement plus tôt et il n’est donc pas rare qu’un sapin survive jusqu’à la Chandeleur peu de jours avant le début du Carême.

Petite précision, les deux tiers des sapins de Noël artificiels vendus dans le monde entier viennent du sud de la Chine et en particulier du Yiwu, situé dans la province du Zhejiang.

Date de dernière mise à jour : 07/12/2022